ASSOCIATION FÉCAMP TERRE-NEUVE
1/ Patrimoine et mémoire de la Grande Pêche
La Grande Pêche n’est plus aujourd’hui qu’une ombre s’effaçant au fil du vent. Pêcheurs portugais et espagnols fréquentent les abords du Groenland, les Malouins de la Grande Hermine ont obtenu des quota au large de la Norvège et des Spitzberg. L’activité se réduit de plus en plus, les Islandais gèrent fermement leurs droits de pêche, les Canadiens interdisent la pêche à la morue dans les eaux de Terre-Neuve et du Labrador. Il ne s’agit guère de regretter mais surtout de pratiquer un devoir de mémoire afin de gérer l’avenir. Pour cela, il faut préserver un patrimoine qui a animé les deux rives de l’Atlantique Nord pendant près d’un demi-millénaire.
En tout premier lieu, il conviendrait de faire un inventaire, qui par bien des aspects tient de l’inventaire à la Prévert : carte, plan, navire, turlutte, chalut, casquette, bulots, doris, grève, colonisation… L’espace est vaste et multiforme. Pour l’historien classique, les matériaux de base restent le livre, les plans, les revues, la photographie, les affiches, les archives. Comment les retrouver, existent-ils des bibliographies ou des inventaires exhaustifs, signalent-ils leur localisation géographique ? Où sont passés les plans des navires terre-neuviers ? La part de l’écrit est un élément fondamental, sa préservation, une nécessité.
Tout aussi utile sont les documents cinématographiques et les témoignages oraux. Du premier, il existe quelques grands classiques, certains prétextes, comme le Crabe tambour, d’autres plus vivants voire même poignants car réalisés par les acteurs eux-mêmes. Que sont devenues ses pellicules, comment ont-elles été conservées ? Il en est de même des témoignages oraux. À l’époque de la cassette, il était parfois utilisé pour correspondre. Où en est-on de la collecte des témoignages des derniers marins à la Grand Pêche ? Ces éléments sont essentiels tant pour les ethnographes, les sociologues, les ichtyologues que pour toutes les descendants ou tout autre personne intéressé par le sujet.
Les objets occupent une place d’autant plus large qu’ils permettent de mieux comprendre le quotidien, les pratiques professionnelles, la psychologie des marins et de leurs familles… Outre les instruments de navigation et de pêche, les maquettes, il est nécessaire de conserver les vêtements, les chaussures. Le rôle moteur des musées est à souligner. Combien d’entr’eux s’y intéressent-il ? Quelles sont leur politique d’acquisition, de conservation et de mise en valeur ? Tout aussi parlante est la conservation des embarcations ; des navires et des sites. L’exemple du Marité est à souligner, tout comme le travail accomplit par les canadiens du French-Shore ou des îles de La Madeleine sans oublier les fouilles archéologiques menées au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse. Existe-t-il un inventaire des ex-voto liés à la Grand pêche ?
Aujourd’hui, comment est exploité l’un des évènements incontournables du patrimoine de l’Atlantique nord ? Existe-t-il des bases de données, des sites internet, des revues, des ouvrages ou des expositions, des universités ont-elles engagées des programmes spécifiques de recherches alors que s’approche le 300e anniversaire du French Shore.
Il est bien évident qu’il ne s’agit ici que d’un aperçu et que bien d’autres questions méritent d’être posées constituant un appel à participer à une recherche qui n’a d’autre limite que le temps.
2/ Histoire de la Grande Pêche et des Pêches maritimes
Outre la problématique patrimoniale et mémorielle qui vient d’être évoquée, les Journées d’Histoire de la Grande Pêche sont l’occasion de présenter l’avancée de nos travaux habituels concernant :
- l’histoire et les techniques de la pêche terre-neuvière et des pêches maritimes,
- les navires,
- l’histoire des armements,
- les conditions de vie des marins,
- les réglementations de la pêche,
- le French Shore, dont on commémorera le troisième centenaire en 2013.
- la pêche à Islande,
- Saint-Pierre & Miquelon,
- les ports, la question des ressources.
Ve JOURNÉES D’HISTOIRE DE LA GRANDE PÊCHE
ET DES PÊCHES MARITIMES
DES BANCS DE TERRE-NEUVE AU PATRIMOINE D’AUJOURD’HUI
(XVIe-XXIe siècles)
FÉCAMP
18-19 MAI 2012
Colloque organisé par la Société française d’histoire maritime,
le Musée des Terre-Neuvas de Fécamp et le Musée du Vieux-Granville
et l'Association Fécamp Terre-Neuve
avec le soutien de la Ville de Fécamp,
du Pôle maritime de la maison des sciences humaines
de l’université de Caen - Basse-Normandie,
du Service historique de la Défense à Cherbourg
et du G.I.S. d’histoire maritime.
Les propositions de communication sont à retourner impérativement avant le 31 janvier 2012 (délai de rigueur) à Éric Barré, SFHM, 6 rue des Fossés, 50 000 Saint-Lô.
NOM :
Prénom :
Adresse :
Association ou organisme :
Propose de présenter une communication sur le thème suivant :
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Titre de la communication proposée :
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Contenu scientifique :
Cette proposition doit impérativement être accompagnée d’un résumé (20 lignes maximum) avec indication des sources utilisées. Les propositions de communication seront examinées par le comité scientifique du colloque qui retiendra en priorité les travaux les plus innovants par leur problématique et leurs sources et ceux qui s’inscrivent dans les thèmes tels qu’ils sont définis par les orientations de recherches indiquées dans la circulaire d’annonce.
Durée de communication :
Les auteurs dont la proposition de communication sera retenue s’engagent à la présenter aux jour et heure qui leur seront fixés par l’organisation du colloque. La durée souhaitable des communications est de vingt minutes, et ne saurait excéder trente minutes. Le comité scientifique pourra donc être amené à refuser les propositions de sujet, quels qu’en soit l’intérêt ou l’originalité qui ne lui semblerait pouvoir être présenté dans le temps imparti. En cas de projection, préciser le matériel souhaité.
Publication des Actes du colloque :
Les auteurs demeurent propriétaires de leur texte mais ils réservent, à titre gracieux, la priorité de publication aux actes du colloque. Ils remettront au responsable du colloque le texte de leur communication (12 pages maximum, corps 10, soit environ 30 000 caractères) si possible sous forme d’un CD ROM au format PC ou d’un e-mail en précisant le type de matériel ou le logiciel utilisé. Il sera éventuellement accompagné d’illustrations. Cette remise ne vaut pas engagement de publication de la part des organisateurs.