ASSOCIATION FÉCAMP TERRE-NEUVE
SOMMAIRE
NUMÉRO SPÉCIAL : LA GUERRE 1914 - 1918
LA GUERRE 1914-1918 SUR MER
LE TROIS-MÂTS LA LIBERTÉ CANONNÉ EN MER D’IRLANDE
Etienne Bernet
LE PAQUEBOT TRANSATLANTIQUE LA PROVENCE
Héros de la Grande Guerre
Pierre-Antoine Dumarquez
ÉPAVES DE 1914-1918
Le patrimoine maritime méconnu du conflit au large de Fécamp
Céline Martin
LA GUERRE 1914-1918 A FÉCAMP ET SES SOUVENIRS
LE MAINTIEN DE L'ORDRE A FÉCAMP
DURANT LA GRANDE GUERRE
Colin Marais
LE PALAIS BÉNÉDICTINE CONVERTI
EN HÔPITAL AUXILIAIRE
Sébastien Roncin
HENRI FLOCH, L’HONNEUR D’UN CAPORAL
Manuel Martin
HENRI MARRET EN NORMANDIE
Des œuvres décoratives aux œuvres commémoratives
Marie-Hélène Desjardins
LES TOMBES DES COMBATTANTS ET VICTIMES
DE LA GUERRE 1914-1918 A FÉCAMP
Yves Duboys Fresney
LE MONUMENT AUX MORTS DE FÉCAMP
État des lieux pour un puzzle
Céline Mesnard
MÉMOIRES GRAVÉES
Les plaques commémoratives des combattants de 14-18
Virginie Sampic
BIBLIOGRAPHIE DE LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE
À FÉCAMP
Stéphanie Simon
La guerre 1914 - 1918 ne fut pas la même pour tous.
Édouard Renaud, ingénieur né à Fécamp, fut affecté à l’arrière pour constituer le réseau ferré des voies de 60, destinées à alimenter le front en ravitaillement et munitions. Cette fonction stratégique lui laissait le loisir d’illustrer à l’aquarelle son environnement quotidien. Offertes par ses descendants, ces aquarelles sont exposées au Musée de Fécamp en cette année du centenaire de la déclaration de guerre.
A quelques kilomètres de lui, le peintre parisien Henri Marret, lié à la région de Fécamp, restait attaché à ses pinceaux dans une section de camouflage.
Les marins fécampois inscrits maritimes de moins de quarante ans étaient embarqués sur les chalutiers réquisitionnés comme navires auxiliaires de la Marine nationale, escorteurs ou dragueurs de mines, loin de Fécamp et du front. La pêche continuait, avec les plus âgés qui avaient repris du service pour ravitailler la France.
Certains y laissèrent la vie, victimes des sous-marins allemands, les fameux
U-boot, et reposent encore dans leurs épaves.
Les poilus blessés étaient soignés dans des hôpitaux de fortune à l’arrière. A Fécamp, l’hôpital auxiliaire n° 34 occupe les locaux de la distillerie de la Bénédictine, avec une capacité de 100 lits, tandis que l’hôpital auxiliaire n° 112 occupe le collège de jeunes filles rue des Galeries, avec une capacité de 40 lits.
Mais beaucoup ne revinrent pas. « Morts pour la France », ils sont inhumés dans le carré militaire de Fécamp.
Henri Floch n’eut pas cet honneur : fusillé pour l’exemple, sa famille vivra six terribles années d’infamie avant qu’il soit réhabilité…
Pendant ce temps à Fécamp, la population n’est plus tout à fait la même. D’autres hommes sont là, soldats belges en garnison, et prisonniers allemands réquisitionnés pour le déchargement des navires.
Dans les maisons fécampoises, sur les cheminées ou les buffets, brillent encore parfois des douilles d’obus gravées, ramenées du front par les soldats : humbles souvenirs de quatre années de guerre horrible.
Le comité éditorial
ÉDITORIAL