Pontillon

Né en 1929 à Fécamp, Charles Pontillon quitte l'enseignement primaire dès 1944 pour entrer à l'école d'apprentissage maritime. Mousse à 16 ans sur le chalutier de la Compagnie Générale de Grande Pêche Président Houduce (capitaine Jules Recher), il obtient son brevet de patron de pêche en 1949, puis de capitaine de pêche en 1955.
De 1955 à 1972, il commande plusieurs chalutiers de la société Les Pêcheries de Fécamp : Cap Fagnet, Viking, Belle-Normandie, Bois-Rosé, Joseph Duhamel, Fort Baudoin.
Dans les années 70, il est l’un des précurseurs de l’utilisation du chalut pélagique.
Il commandera à la grande pêche encore deux années à Saint-Malo, puis deux années en Espagne avant de devenir officier au Port Autonome du Havre jusqu'à sa retraite.
Depuis qu’il est retraité, le capitaine Pontillon apporte son témoignage et son aide aux recherches documentaires sur la grande pêche menées au Musée de Fécamp, et a écrit ses mémoires que publie aujourd’hui l’association Fécamp Terre-Neuve.
Le capitaine Pontillon a été promu officier dans l'ordre du Mérite Maritime en 1995, année qui est aussi celle de la création de l’Association des Terre-neuvas de Fécamp, dont il fut l’une des chevilles ouvrières avant d’en devenir le président de 1997 à 2008. Il a été promu commandeur dans l’ordre du Mérite Maritime le premier février 2004.

« Dans le classement des chalutiers de grande pêche en fin d'année, je n'ai jamais été le premier, le dernier non-plus ! »
Ainsi parle le capitaine fécampois Charles Pontillon qui, de son premier voyage en 1955 sur le chalutier morutier Cap Fagnet, jusqu’au dernier en 1974 sur le chalutier Louis Girard, a pêché pendant sa carrière de capitaine plus de 30 000 tonnes de morue.
Charles Pontillon sera l’un des derniers capitaines à avoir pratiqué le métier difficile de pêcheur morutier dans les eaux glaciales de Terre-Neuve.
« Capitaine terre-neuvas » retrace sa carrière de mousse puis de capitaine sur les prestigieux chalutiers de Fécamp, alors premier port morutier de France. Il évoque les conditions de pêche, explique les innovations techniques des capitaines, dévoile leurs codes secrets, et relate les tentatives de reconversion des armateurs lorsque survient la crise de la pêche.
S’appuyant sur le souvenir de ses propres campagnes de pêche, ce récit passionnant décrit sans détours les dessous de l’aventure industrielle et humaine des dernières décennies de la Grande Pêche, des années euphoriques d’apogée de l’après-guerre jusqu’à la fin brutale de cette industrie, victime de la surpêche et des quotas internationaux.