ASSOCIATION FÉCAMP TERRE-NEUVE
Les quotas de morue dans la balance
par Maïté Koda sur le site de la radio rfo Saint Pierre & Miquelon
Les quotas de morue accordés aux pêcheurs de l’archipel seront décidés cette semaine à Paris.
Les pêcheurs de Saint-Pierre et Miquelon attendent la décision avec impatience. Mercredi et jeudi se tient à Paris le Conseil consultatif franco canadien des pêches. A cette occasion, comme chaque année, seront décidés les quotas de morues alloué aux pêcheurs de l’archipel.
Un chiffre que les pêcheurs espèrent bien voir en hausse, ou du moins maintenu sur le chiffre de l’année 2009/2010, même si les espoirs sont minces. L’an dernier, 1 794 tonnes de morues avaient été accordées, contre 2 028 l’année précédente.
Vers un statut quo
« Un rapport scientifique a été rendu comme chaque année sur l’état des stocks », explique Stéphane Artano, président du Conseil territorial de Saint Pierre et Miquelon qui se réjouit d’y voir quelques « signes encourageants ».
« Il y a deux ans, les Canadiens nous avaient annoncé avec l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer, ndlr) qu’il fallait quelques années pour que certaines classes d’âge puissent être pêchées. Je pense qu’on va rentrer dans une phase de reconstruction de ces classes d’âge. L’objectif c’est de maintenir un statut quo sur la morue, à défaut d’une hausse », convient-il au micro de RFO Saint-Pierre et Miquelon.
Une économie capitale
Le Conseil consultatif franco canadien détermine chaque année les quotas de pêche dans les zones communes aux deux pays. La morue, mais aussi le rouget, le greysole, la plie canadienne, le pétoncle et l’encornet sont concernés.
A Saint Pierre et Miquelon, la pêche de la morue a été pendant près de deux siècles le moteur d’une économie traditionnelle, devenue industrielle dans les années 50. Un moratoire canadien sur la morue a signé le déclin de cette industrie. Deux ans plus tard, un accord franco canadien valable 10 ans réglemente les modalités de coopération en matière de conservation et de gestion des stocks de morue situés dans les zones communes au deux pays.
Depuis 2004, des totaux admissibles de capture sont déterminés chaque année.
Maïté Koda / rfo / 22/03/2010